Une pétition pour améliorer les soins aux aînés

Imprimer

4-octobreAgence QMI, 4 octobre 2011/- Deux préposées aux bénéficiaires sonnent l’alarme sur la détérioration des soins aux personnes âgées en lançant une pétition en ligne qui sera déposée à l’Assemblée nationale.

« Les aînés sont les bâtisseurs de notre nation. On leur doit des soins dignes. Or ce n’est pas cela dans le système de santé », déplore l’une des instigatrices de ce cri du cœur, Camille Martin, préposée aux bénéficiaires dans un centre de soins de longue durée de la région de Québec.

 

« Dans les centres d’hébergement, les effectifs sont au strict minimum. On tourne les coins ronds. Un préposé aux bénéficiaires a jusqu’à dix toilettes à faire le matin. On n’a pas le temps de donner aux aînés l’attention dont ils ont besoin », se désole Mme Martin.

 

En centre de longue durée, les personnes âgées ont droit à un bain complet, une fois par semaine. « Le reste du temps, c’est la toilette partielle : visage, mains, aisselles, parties génitales. Les pieds ne sont lavés qu’une fois par semaine. Il y a de plus en plus de plaies de lit », rapporte Johanne Frigon, préposée aux bénéficiaires, à Trois-Rivières, qui prend aussi le bâton du pèlerin afin de dénoncer ces lacunes.

 

La démarche de ces deux préposées a reçu l’appui de la Fédération des préposés aux bénéficiaires publics et privés du Québec. Lancée vendredi dernier, leur pétition est parrainée par la députée péquiste Carole Poirier.

 

« Levez-vous! »

« C’est toute la société qui est concernée par les soins déficients dispensés à nos aînés. Je dis aux gens : levez-vous et ayez plus de dignité que cela », exprime Mme Martin.

 

« Je n’ai rien contre le projet d’amphithéâtre à Québec. En voyant tout ce monde à la Journée bleue, hier (dimanche), je me disais qu’il faudrait faire de même pour nos personnes âgées », déclare-t-elle.

 

Selon cette dernière, il faut réorienter les ressources dans le système de santé vers les « vraies priorités ». « Cela prend quelqu’un qui aura l’audace de faire le ménage. Les préposés sont essoufflés; la relève n’est pas assurée. Si on ne fait rien, on s’en va vers un mur », prédit Mme Martin.

 

Lien à l’article original : http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/sante/archives/2011/10/20111004-085200.html

{jcomments on}