Agence QMI, 19 octobre 2011/- Bien que les Canadiens de plus de 65 ans se familiarisent de plus en plus avec les technologies de l’information et de la communication (TIC), le défi d'engager les aînés sur la voie de l’internet demeure de taille.
En 2005, 23 % des Canadiens de 65 ans et plus utilisaient fréquemment l'internet. Les dernières données recueillies par Statistique Canada indiquent qu’en 2009, ils étaient plus de 40 %. «La question n’est plus de savoir si les aînés utilisent les TIC. Aujourd’hui, l’implantation et l’appropriation sont faites», a dit Magda Fusaro, professeure au Département management et technologie de l’UQAM, en marge du colloque «Vieillir avec les TIC» qui se tenait à Laval mardi et mercredi.
Au fur et à mesure, les personnes âgées, les associations pour aînées et même les maisons de retraite s’équipent en TIC. «Ces technologies sont là et elles occupent un poids important dans notre société au quotidien. Il faut apprendre à faire avec», a ajouté Mme Fusaro.
L’accompagnement humain, un outil primordial
L’apprentissage ne va pas au même rythme pour tous les aînés. «Les 75 ans et plus rencontrent davantage de problèmes, a dit la spécialiste. Il faut se demander comment on peut les aider pour qu’ils ne se sentent ni exclus, ni démunis face aux TIC.»
La formation par un pair qui a connu les mêmes difficultés semble être l’une des solutions mises de l’avant par le colloque. «Il s’agit finalement de favoriser le "bien vieillir" en ayant recours aux TIC», a expliqué Mme Fusaro.
Plusieurs projets pilotes, de la «télé-santé» qui offre des séances d’exercices à domicile par vidéoconférence, à la «télé-rééducation» ou «télé-médecine», qui permettent un suivi médical évitant les déplacements inutiles à l’hôpital, font actuellement leurs preuves au Québec.
Trois questions à Marc Lemire, professeur à la faculté de médecine et chercheur à l’UdeM
- Pour quelles utilisations les aînés ont-ils le plus fréquemment recours à l’internet?
«Ils vont d’abord sur Internet pour lire et envoyer des courriels. Ensuite, une grande partie d’entre eux vont rechercher de l’information, et en priorité dans le domaine de la santé.»
- Quels types d’informations recherchent-ils?
Ils veulent se renseigner avant une consultation médicale ou encore compléter ce que le médecin leur a dit. Ils cherchent un point de vue différent, qu’il soit complémentaire ou alternatif. Ils souhaitent aussi glaner des informations pour avoir de meilleures habitudes de vie.
- «S’auto-informer» comporte-t-il des risques?
«Oui. S’il est vrai qu’internet est beaucoup plus accessible qu’un médecin, il ne faut pas tomber dans l’utopie des "patients experts" et de l’auto-gestion médicale.»
Lien à l’article original : http://www.canoe.com/techno/internet/archives/2011/10/20111019-175545.html
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